Devenir écrivain : recherche d’un éditeur, mon expérience

DEVENIR ECRIVAIN : RECHERCHE D’UN EDITEUR, MON EXPERIENCE


Guide de l’Edition jeunesse : L’ouvrage qui permet de savoir quel éditeur fait quoi et surtout quel éditeur est à la recherche de manuscrit, une aide très précieuse!.
Lorsqu’on aime lire et que tout naturellement on veut se mettre à son tour à l’écriture, lorsque depuis le plus jeune âge on griffonne des histoires, il est humain de vouloir faire part de ses productions au plus grand nombre, bref de vouloir devenir écrivain.
Vient alors le problème de l’édition : faire éditer un ouvrage, là est toute la question.
Je ne suis pas encore au stade d’avoir un éditeur, mais je vais tout de même vous faire part de mon expérience dans la recherche d’un éditeur jusqu’à aujourd’hui. En effet, j’aime de mon côté savoir ce qui arrive aux autres personnes qui sont dans la même situation que moi, alors partageons nos tranches de vie.

J’ai commencé par écrire une série de romans fantastiques que je n’ai pas encore achevés. Je n’ai pas recherché d’éditeur pour ces ouvrages, je veux en effet les écrire dans leur ensemble avant de les faire découvrir à d’autres personnes que mon mari ou mes enfants. Par contre, j’ai écrit quelques petites histoires de 25 pages chacune, toujours fantastiques, à destination des enfants. J’en ai soumis trois à un éditeur qui ouvrait depuis peu une collection pour les enfants (le Le Guide Del’Édition Jeunesse, aide à connaître les coordonnées des éditeurs jeunesse, leurs métiers et choix exacts et surtout s’ils recherchent des manuscrits et dans quel domaine). J’ai obtenu les coordonnées personnelles du contact qui lisait les manuscrits et les validait avant édition (j’ai appelé la société d’édition et demandant simplement les coordonnées du responsable des choix des manuscrits). J’ai été retenue de suite pour l’un de mes textes. Je devais être publiée début d’année 2009.
Mais voilà.
Mon correspondant chez cet éditeur m’expliqua que la crise passait par là et que donc toutes les publications étaient gelées sur 2009 jusqu’à épuisement des stocks invendus sur 2008. Mon interlocuteur avait pour but de me remonter le moral : il affirmait que mon texte avait de la valeur et que je trouverais forcément un autre éditeur si je ne voulais pas attendre les projets du catalogue de l’année suivante, c’est à dire 2010. « A combien d’éditeurs l’avez vous envoyé ? » me demanda-t-il. « A vous seul » lui répondis-je. « Eh bien, c’est un miracle de trouver le bon éditeur dès le premier coup et vous avez eu cette chance ! ». Mon manuscrit en main, j’avais deux options : attendre l’année suivante ou bien chercher un autre éditeur. Comme je n’étais pas pressée (j’avais d’autres projets en tête), je ne me suis pas lancée dans la recherche effrénée d’un éditeur.
Cependant, au cours d’un mini salon du livre dans notre village, j’ai rencontré un éditeur qui m’a gentiment pris mon manuscrit avec la promesse de le lire. Un mois plus tard, il me contactait en affirmant vouloir m’éditer et qu’il fallait qu’on se rencontre. Il m’a donné rendez-vous dans un bar pas franchement folichon d’un village voisin. J’y suis allé avec mon mari (vous comprendrez qu’en fait nous sommes quasiment inséparables). Là, tout est devenu loufoque : en fait, il voulait certes m’éditer, mais, argumentant que sa société était récente, il ne pouvait financer la totalité de l’édition. Il me proposait donc de financer la moitié des frais soit 2500euros de ma poche pour les 500 premiers livres en noir et blanc, traduits en anglais et en arabe. Pour gagner plus, il me proposait même une rémunération au black, pour « éviter les charges sociales»!. Lorsque l’on connaît l’histoire du ‘pendule de Foucault’, ou bien même lorsque l’on est un tant soit peu dans les affaires, on flaire immédiatement l’arnaque. Comment être sûre que les ouvrages vont vraiment exister dans leur ensemble (et pas seulement une cinquantaine), comment être certain du budget annoncé par l’éditeur, et surtout pourquoi financer les travaux d’un éditeur pour ne toucher que des miettes, autant créer une société d’édition et œuvrer par soi-même avec ses propres risques et ses propres profits. Enfin telle est ma philosophie et c’est ce que j’ai simplement exposé à ce deuxième éditeur.
Lorsque j’en ai fait part à mon premier éditeur, mon correspondant a été aussi catégorique que nous l’avions été : ne pas s’approcher de ce genre d’éditeur qui propose une édition à compte d’auteur détournée.
Donc, la tête dans d’autres projets, je laissais l’année 2009 passer et début 2010 je contactais mon premier éditeur chez lequel mon texte avait été sélectionné. Les choses avaient mal évolué chez eux : la crise avait fait chuter de façon importante les ventes et la société d’édition était en plein changement de propriétaire. La question était claire : le nouvel acquéreur voudrait-il ou non conserver la collection enfant ou bien l’arrêterait-il purement et simplement.
Deux mois plus tard, les données étaient enfin fixées : la collection jeunesse était arrêtée au profit d’un recentrage sur les métiers d’origine de la société d’édition.
Je suis toujours avec mon manuscrit et un jour, je prendrai le temps de l’envoyer à d’autres éditeurs ou bien, lors d’un salon ou d’une rencontre, je trouverai la personne intéressée (et honnête). En attendant, entre autres activités, j’écris avec passion ma série d’ouvrages fantastiques. Je vous ferai part de mes prochaines aventures éditoriales lorsque j’aurai levé le nez de l’ouvrage.
Bon courage à tous.

NB : merci pour vos commentaires, expériences et anecdotes.

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