Environnement et Survivalisme : ceux qui ne jettent rien

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Vous connaissez forcément dans votre entourage de ces singuliers personnages : ceux qui ne jettent rien. Prenons une minute pour les observer et peut-être les comprendre. Anecdotes et détails sur Terre-nouvelle.fr.

  • Ceux qui ne jettent rien

Vous en avez forcément déjà croisés : ils ne jettent rien, aucun papier, aucun emballage. Ils amassent, sans compter, sans comprendre non plus.
Laissez moi vous conter ceux que nous avons pu observer.

Cette mamie, dont nous avons visité la ferme dans les monts du lyonnais. Elle devait avoir 85 ans. Elle voulait se retirer dans une maison de retraite et laissait avec regret une immense ferme lyonnaise avec un mignon et soigné petit appartement orienté au sud. Mignon petit appartement certes, mais vous auriez dû voir les immenses granges !. Elles étaient absolument combles, combles non de foin mais de ce que nous pourrions appeler des déchets. Mais des déchets propres et très bien rangés :
– Pots de verre
– Pots de yaourt lavés entassés
– Boîtes de beurre
– Boîtes de conserve
– Journaux et publicité
– Emballage carton
– …
En fait, depuis un temps inestimable (peut-être depuis toujours), cette gentille mamie ne jetait rien. Le compost était alimenté par les déchets décomposables et seuls venaient grossir sa poubelle les emballages sous films plastiques ou aluminium dont elle ne savait quoi faire, à son grand drame.

Environnement et Survivalisme : ceux qui ne jettent rien

Environnement et Survivalisme : ceux qui ne jettent rien

Ce vieux papi qui habitait sur les pentes de la Croix Rousse, à Lyon. Depuis la seconde guerre mondiale, il n’avait presque jamais quitté son logis, un appartement au deuxième étage, avec des plafonds hauts type appartement de Canus. Paraissait-il, selon la rumeur, qu’il avait été collaborateur sous l’occupation et qu’il craignait toujours les représailles, plusieurs dizaines d’années plus tard. Ce papi, malgré le fait qu’il habitait en appartement, avait une habitude spéciale : il ne jetait aucun papier. Journaux, magazines, catalogues, lettres et courriers en tout genre, pendant près de soixante années, il avait accumulé tous les papiers qu’il lui était passés entre les mains. Les voisins du dessous trouvaient que le plafond avait une drôle de façon de s’incliner vers eux. Lors de la mort de ce papi, les héritiers sont tombés sur un appartement bondé. Seul un étroit chemin permettait de passer d’une pièce à l’autre. Des empilements de plus de deux mètres de haut emplissaient chaque espace hormis le stricte nécessaire pour vivre. Des bennes furent disposées devant l’appartement. Il fallut plusieurs jours et plusieurs bennes pour vider les lieux.

  • Pourquoi ne jettent-ils rien ?

Outre les cas de démences, des explications simples peuvent être trouvées à ce genre d’attitude. En fait, ces personnes vous expliqueraient tout simplement : « ça pourrait servir ». Le fameux « ça pourrait servir » qui vient d’un temps ancien, où la société de consommation ne nous apportait pas cette surabondance à l’aspect illimité.
L’humain moderne s’est adapté à cette abondance : « Pourquoi garderions-nous un pot vide de confiture ? Il suffit d’en acheter un autre demain, au magasin ».
Mais certaines personnes ne s’y sont pas faites. Elles n’ont pas su observer cette modification ou bien n’y ont pas cru. Quelque part, peut-être que cette mamie dans son immense ferme pensait que le jour où cela s’arrêterait, ses petits-enfants pourraient venir chercher des choses utiles, qu’elle avait accumulées, comme un trésor. Car lorsqu’elle était jeune, un pot de verre était un trésor, un morceau de journal emballait le poisson au marché, un pot de yaourt aurait servi avec bénéfice à faire des semis. Pourquoi cela avait tant changé ?. Elle n’y croyait pas. Elle voyait tout ça comme un mirage, un mensonge, un leurre.

Je n’en suis pas à conserver mes emballages, mais je garde papier et carton pour allumer la cheminée, pot de verre pour faire des conserves maison, déchets verts pour faire du compost. A quatre, nous remplissons à moitié une poubelle de 120l par semaine. Et ça semble encore beaucoup.
En tant que survivalistes, nous devons nous poser la question, pas forcément de tout garder, mais en tout cas de percevoir l’utile et de limiter les dégâts imposés à la nature.

A tous les survivalistes, portez-vous bien.