Le jeûne hydrique : bonne ou mauvaise pratique ?

le jeune hydrique

LE JEUNE INTEGRAL : BONNE OU MAUVAISE CHOSE ?

Jeûner, c’est ne pas manger. OK. Mais cela signifie ne boire que de l’eau pendant plusieurs jours, jusqu’à trois semaines !
J’ai beaucoup de réticence vis-à-vis du jeûne sur plusieurs jours.
Je voulais donc vous faire part de ma dernière lecture, un livre consacré au jeûne hydrique écrit par un hygiéniste. Je vous livre mes impressions de lecture sur Terre-nouvelle.fr.

Mes réticences vis-à-vis du jeûne

Vous savez qu’à la maison nous pratiquons quasi quotidiennement le principe de la mini-diète, ou mini-jeûne, qui nous convient particulièrement bien.
Mais le jeûne ne nous a jamais tentés pour différentes raisons :
– pendant une période de jeûne, l’organisme va manquer de protéines et ira les chercher dans les muscles. Hors, quand on se bat pour construire de la masse musculaire, notamment quand on prend de l’âge, ce n’est pas pour la perdre en jeûnant !
– pendant un jeûne prolongé, la fatigue s’installe, pas facile à accepter quand on a trois milliards de projets à mener à bien.
Bien-sûr, il est naturel de mettre son organisme au repos, notamment digestif, pendant une période de maladie : les enfants le font instinctivement quand ils sont malades. Mais pas plus de un ou deux jours.

Les 3 étapes de l’élimination des toxines

On trouve dans le livre, le jeûne, les 3 étapes du processus d’élimination des toxines
– la désintoxication : le rejet des toxines hors de la cellule
– l’excrétion : transforme ces déchets
– l’évacuation : rejet des déchets transformés hors de l’organisme (vidage de la vessie, des intestins, …).


Le jeûne, par un hygiéniste

Le jeûne hydrique vu par un hygiéniste

Il y a dans l’ouvrage plusieurs points sur lesquels je ne suis pas en phase, n’étant pas portée vers la pratique du jeûne.
Pour ceux qui seraient quand même intéressés par cette méthode de « détoxination cellulaire », voici certains éléments clefs trouvés dans l’ouvrage :
– le véritable jeûne hydrique doit être précédé de plusieurs jours de préparation, pour ne pas s’installer de façon violente : commencer par éliminer les prises de matières grasses, ensuite éliminer le sucre (sucre, gâteaux, fruits secs sucrés), éliminer les sucres lents (céréales et féculents), les protéines sont conservées. Pesez-vous le matin, après être allé aux toilettes, c’est votre poids minimum. Ce poids pourra diminuer pendant cette phase de restriction alimentaire. Dès que le poids s’est stabilisé, cela signifie que le palier alimentaire est atteint. Ensuite, les autres aliments sont peu à peu réduits puis les protéines, jusqu’à atteindre un deuxième palier de poids. Il faudrait pour une personne en bonne santé 5 à 6 jours pour arriver à ce deuxième palier.
– A partir de là, le jeûne hydrique consiste à ne prendre que de l’eau. L’auteur va jusqu’à trois semaines de jeûne hydrique !
– Dans l’ouvrage, il est dit que l’organisme va augmenter la détoxination pendant le jeûne, d’où l’engouement de l’auteur, hygiéniste, pour cette pratique. Cela expliquerait les urines plus sombres, l’haleine fétide, la sueur plus malodorante, l’augmentation de la bile.
– En tant qu’hygiéniste, l’auteur annonce des poids de forme très bas, proche de l’anorexie. Il finit enfin sur « la paresse, critère de survie » ! Ce sont bien sûr des points sur lesquels nous ne sommes pas d’accord sur Terre nouvelle, puisque nous prônons au contraire le sport, l’activité et la prise de masse musculaire.

Si le jeûne est selon moi une pratique qui peut être dangereuse et coûteuse en masse musculaire, cela n’en est pas moins une pratique qui a ses partisans, notamment en groupe encadré par des spécialistes.

Pour tous ceux qui voudraient essayer le jeûne hydrique, je leur conseillerais de valider avec leur médecin si cela n’est pas dangereux dans leur cas et d’avant de se lancer de lire un ouvrage entièrement consacré au vrai jeûne hydrique : le jeûne.

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