Boutures, semis et plants pour un jardin économique

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BOUTURES SEMIS ET PLANTS POUR UN JARDIN ECONOMIQUE


Semis, Boutures et Greffes
Pouvoir se balader dans un beau jardin est un plaisir indéniable. Semer, récolter le fruit de son travail au potager et au verger amène encore plus de satisfaction. Néanmoins, vous êtes peut-être comme moi vous êtes effarés par les prix des plants et accessoires de jardinage proposés dans les jardineries. Il ne s’agit pas que notre passion du jardinage se transforme en caprice financier de bourgeois bohèmes et qu’il faille des années pour amortir le moindre investissement, voire qu’il faille se rendre compte qu’aucun de nos achats de début de saison ne sera amorti. En effet, bien des paniers de plants pour le potager et autres plantes fleuries s’avèrent très onéreux, d’un coût bien supérieur à la plus grosse récolte possible. Je dis donc : trouvons des solutions pour que notre jardin soit et demeure économique, à la façon des anciens et de tous ceux qui n’ont pas perdu le « bon sens paysan ».

En tant qu’urbain, nous avons le réflexe de penser : jardinage = plants achetés en pot en jardinerie. C’est certes rapide et pratique, mais des solutions bien moins onéreuses existent.

  • Les semis

Nous pouvons et nous nous devons de faire des semis pour le potager, il en va de sa survie financière (et de la notre). Un sachet de graines vous fera plusieurs années : soyez confiants même vis à vis des dates limites d’utilisation, nous avons fait pousser de magnifiques radis avec un sachet périmé depuis plus de cinq années. Il y aura juste un peu plus de graines qui ne donneront pas de plantes.
Pensez à conserver et faire sécher quelques graines de tomates, conservez quelques graines de haricots et laissez monter en graines quelques plants afin de récolter à nouveau des graines en fin de saison (pensez aux graines bio et semences anciennes qui fournissent des plants qui à leur tour pourront se reproduire à la différence de certes plantes transgéniques stériles).
Si vous avez la chance de côtoyer d’autres jardiniers, profitez-en pour échanger graines, plants et boutures.
Vous avez certainement trouvé en jardineries ces petits godets pour semis, parfois en tourbe et biodégradables. Séduisants et pratiques (on les mets en terre en même temps que le plant), ils n’en sont pas moins onéreux. Une solution qu’un vieux jardinier nous a confié : utilisez les rouleaux de carton du papier hygiénique : coût zéro, biodégradables aussi (les lombrics aiment bien le carton) et de la taille idéale. Il suffit de les utiliser sur un plateau , de les caler les uns contre les autres et le tour est joué jusqu’à la plantation en pleine terre.

Bouturer les hortensias

Bouturer les hortensias

  • Les boutures

Bouturer des plantes n’est pas uniquement l’apanage des plus aguerris jardiniers d’entre nous. Lancez vous : coupez des branches avec bourgeons en début d’automne ou en fin d’hiver, début du printemps, mettez la bouture soit en pot dans un endroit protégé des grands froids (près de la maison), soit dans un vase ou un verre d’eau dans la maison le temps que des racines poussent puis plantez les directement en terre au printemps. Vous aurez au début un rendement de une plante bouturée pour trois tiges prélevées. Cette méthode du bouturage, valable pour les plantes à fleurs comme les hortensias, l’est tout aussi pour vos pieds de framboisiers, figuiers, et même la vigne.
Là encore, le mieux est d’échanger avec d’autres jardiniers.

  • Plants de pomme de terre gratuits

La grand-mère de mon mari, jardinière de premier ordre de plus de quatre-vingt ans, m’a récemment conseillé de couper les plants de pomme de terre acheté en jardinerie en deux, trois voire quatre morceaux. Il suffit de veiller à ce que chaque morceaux de plant de pomme de terre conserve plusieurs germes. Son idée et sa méthode : à partir de plant onéreux, obtenir plusieurs pieds de pomme de terre. Le risque : le pourrissement des morceaux de pomme de terre peut être plus important et les plants moins vigoureux.
J’ai trouvé une autre solution peu onéreuse : le plant de pomme de terre gratuit ou presque. En effet, je n’achète que des pommes de terre non traitées après récolte (le traitement après récolte des pommes de terre du marché empêche justement les pommes de terre de donner des germes et plants fertiles). Lorsque j’ai quelques pommes de terre qui ont trop traîné dans mon panier et qui commencent à germer, elles finissent dans le potager et nous fournissent de délicieuses pomme de terre : des plants de pomme de terre gratuits ou presque pour une solution vraiment économique de gérer son potager. Et d’une année sur l’autre conservez au frais quelques pommes de terre non traitées issues de votre jardin pour les utiliser comme plant de pomme de terre l’année suivante.

  • Multiplier les fraisiers

Multiplier les fraisiers est des plus simples. Les fraisiers fabriquent naturellement des stolons qu’il suffit de laisser s’enraciner (vous pouvez aussi les aider en les maintenant au sol avec des petits bouts de bois ou des épingles à linge de bois en forme de V) et de nouveaux plants de fraisiers gratuits s’offriront à vous. Cette reproduction est importante car sinon au bout de deux années grand nombre de fraisiers ne produisent plus de fruits.

  • Multiplier la ciboulette

Multiplier la ciboulette est un jeu d’enfant jardinier. Lorsqu’un pied est assez gros, prélevez soigneusement la moitié de la motte et replantez la plus loin (veillez à ce que l’autre moitié de la motte encore en place ne subisse pas de trou à son pied pouvant l’assécher).
D’un pied de ciboulette à l’origine, vous en aurez deux, bilan : un pied de ciboulette gratuit.

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