Gones, enfants lyonnais et autres Y de Lyon

GONES, ENFANTS LYONNAIS ET AUTRES Y DE LYON
Tous ceux qui me lisent régulièrement savent que je suis lyonnaise d’origine et de cœur et mon tendre époux de même. C’est ainsi qu’à la maison, avec nos deux enfants, nous utilisons des « gones » par ci, « gones » par là, dès qu’il s’agit de parler d’un jeune et plus particulièrement d’un enfant.

En effet, un gone, en lyonnais, ne signifie ni troll ni siphonné du ciboulot, mais gone veut simplement et très gentiment dire enfant ou jeune. Nous sommes tous les gones de quelqu’un : même à quarante ans, nous sommes les gones de nos parents, et oui, être gone, ça reste et ça demeure pour longtemps.

Guignol, Gnafron, la mère Cotivet et le Gendarme, marionnettes de Lyon

Guignol, Gnafron, la mère Cotivet et le Gendarme, marionnettes de Lyon

Dans les textes que je vous écris, je vous avoue me faire violence pour ne pas utiliser le mot gone et ce encore plus dans les articles concernant l’école, dans lesquels, tout naturellement, je suis immanquablement tentée par utiliser cet attachant terme lyonnais pour enfant : gone !.

Le gone le plus connu en dehors des murs de Lyon est très certainement Guignol, la marionnette issue des spectacles de l’époque des canuts (tisseurs et leurs métiers à tisser notamment implantés dans le quatrième arrondissement de Lyon, la Croix-Rousse), avec ses amis Gnafron, la mère Cotivet et le fameux Gendarme au bâton vengeur. Bref, tous les petits ont déjà vu Guignol et donc connaissent un gone, un vrai (enfin presque).

Pittoresque manège de chevaux de bois du Parc de la Tête d'Or

Pittoresque manège de chevaux de bois du Parc de la Tête d'Or

Si vous ne connaissez pas Guignol, passez un jour à Lyon, dans le parc de la Tête d’Or, en centre ville. Au cœur du parc, vous trouverez des jeux d’enfants, un magnifique manège de chevaux de bois et un pittoresque théâtre en plein air de Guignol : Le théâtre de Guignol du parc de la Tête d’Or.

A noter que le mot gone n’a rien à voir avec le mot gosse, ce dernier terme étant plutôt péjoratif.

Quant aux bonnes vieilles habitudes de langages à la maison (mais pas en public, enfin j’espère), nous sommes aussi abonnés au célèbre « y » du langage lyonnais. Nous y allons franchement avec des « j’y veux », « j’y garde » et « tu m’y donnes ». Bref, du « y » en voici en voilà !.

NB : on trouve l’orthographe gone ou gône.