9 principes pour avoir une terre riche dans le potager

9 principes pour avoir une terre riche au potager9 PRINCIPES POUR AVOIR UNE TERRE RICHE DANS SON POTAGER
Avoir un potager, c’est le premier des pas intelligents vers l’autonomie alimentaire d’une famille, d’une région, d’un pays. Contre une pauvreté grandissante qui pourrait bien toucher un grand nombre de foyers, autant mettre cet atout dans son jeu, pour la survie des nôtres.
Si vous êtes comme nous, vous voulez bien accorder du temps à votre potager, mais vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, pour ne pas travailler pour rien ! Et ça commence par constituer un sol riche pour le potager.
Voici en détail notre cas personnel : comment nous avons créé un sol riche pour notre potager. Etape par étape, les 9 principes pour avoir une terre riche dans le potager, découvrez les détails sur Terre-nouvelle.fr.

Ne restez pas les bras croisés !
Lancez-vous dans un jardin potager !
Et si vous n’avez pas de lopin de terre, cherchez des jardins ouvriers, des jardins familiaux.
C’est une question de survie alimentaire dans un monde qui change et qui aura besoin de la résilience de ses citoyens pour ne pas sombrer dans le chaos.
Notre responsabilité à tous est engagée.
Pour notre famille.
Pour notre pays.
Pour notre civilisation.

Voici, pour vous, l’histoire de notre potager.

  • Etat des lieux de notre sol à notre arrivée

Au départ, le champ sur lequel a été construite notre maison était un champ de maïs, avec tout ce que cela implique de sur-exploitation. Puis, il y a de cela 40 ans, une maison fut bâtie, la nôtre.
A notre arrivée, il y a de cela cinq ans, le jardin était une vaste étendue d’herbe. De l’herbe verte, verte et courte, un beau gazon sans mousse ni mauvaises herbes. Une fois dans les murs, nous avons découvert les produits d’entretien du jardin que nous avaient gentiment laissés les précédents propriétaires : un amoncellement de produits chimiques, phytosanitaires, pesticides et engrais, antimousse et anti-mauvaises
herbes. Bref, de quoi faire… une vaste étendue d’herbe.

Vous imaginez ce que cela a donné lorsque nous avons démarré notre potager la première année :
– L’emplacement que nous avions choisi était l’endroit où les graviers et pierres du sous-sol avait été déversés pendant la construction des fondations de la maison
– Le sol était recouvert d’une belle herbe mais ne contenait aucun vers de terre
– Le sol était quasiment mort et presque rien ne pouvait pousser dedans.

Il a donc fallu recréer une couche d’humus. Mais cela prend de l’énergie, cela nécessite des matières premières et cela prend plusieurs années avant de retrouver un sol vivant et habité par nos amis les vers de terre, les grillons et autres myriapodes.

  • 9 Principes pour avoir une terre riche au potager : Construire l’humus du sol du potager

Nous avons tout de suite constitué une mini fosse à compost, à l’intérieur même du potager, fosse qui dès qu’elle était pleine était recouverte d’un peu de cendres et de feuilles. Puis un autre compost prenait la place juste à côté.

Puis bientôt, d’autres éléments sont venus compléter le sol de notre potager.
Au total nous avons incorporé les éléments suivants :


Traité Rustica des techniques du Jardin
– 1 – Charbon et cendres de la cheminée. Source naturelle de phosphore, potassium : les cendres et le reste des morceaux de charbon de la cheminée sont répartis sur les tas de compost en court de décomposition ou aux pieds de certaines plantes pour empêcher les escargots et limaces d’approcher (apport en carbone phosphore potassium)

– 2 – Déchets végétaux : déchets végétaux de la cuisine (ce qui n’est pas mangé par les poules), marc de café, morceaux de carton neutre découpés en petits morceaux, broyage des haies (sauf piracantha), broyage du résultat de la taille des fruitiers

– 3 – Coquilles d’œufs. Source naturelle de calcium pour le sol : les coquilles des œufs font partie intégrante du compost (apport en calcium)

– 4 – Sciure : nous avons demandé à notre bucheron qui nous livre notre bois de chauffage de nous livrer plusieurs big-bags de sciure, une sciure de bois de chêne et acacia, pas de châtaigner à cause de sa trop grande teneur en tanin, pas de résineux pour ne pas acidifier le sol. Cette sciure sert notamment de paillage pour le sol autour des arbres et autres plantations (apport en carbone et différents minéraux) et aussi de paillage pour le sol du poulailler

– 5 – Légumineuses. Source naturelle de nitrate pour le sol : des légumineuses sont plantées chaque année de manière successive dans les parcelles, elles fixent l’azote par leurs racines, libérant en mourant des matières organiques azotées qui sont transformées en nitrates par les bactéries du sol (apport en nitrate)

– 6 – Poulailler : la paille à l’intérieur du poulailler mais aussi le sol du poulailler dans lequel les poules mangent et grattouillent à longueur de journée sont régulièrement récupérés et incorporés en fine couche sur l’ensemble du potager (apport en azote et autres minéraux, puissant engrais à ne pas déposer en couche épaisse en pleine période de culture sous peine de brûler les plantes)

– 7 – Purin d’orties. Comment fabriquer du purin d’ortie : des grosses bouteilles d’eau de 3l sont remplies de morceaux de tiges d’orties fraîchement cueillies à ras bord puis je complète avec de l’eau de pluie. Au bout de deux semaines, les plate-bandes son arrosées avec ce purin d’ortie dès le printemps puis tous les quinze jours (je verse mon bidon dans un arrosoir de 10 litres, complété avec de l’eau de pluie). Cela permet aussi d’accélérer la décomposition du compost (apport en azote et nombreux autres nutriments, prévention de maladies et capacité de repousser les parasites). Les morceaux d’ortie qui restent dans le bidon une fois le purin sorti sont placées sur le compost

– 8 – Fumier de cheval. Source naturelle d’azote, phosphore et potassium : une amie éleveuse de chevaux nous a livré deux remorques de fumier de cheval, un fumier super riche réparti sur toute la surface du potager en hiver (apport riche en différents nutriments essentiels)

– 9 – La patience : il faudra ensuite attendre, attendre au minimum un an pour voir apparaître les premiers vers de terre et cinq ans pour avoir reconstitué un humus capable de produire en quantité les fruits et légumes voulus.

  • Mélanger ou pas les différentes couches de sol du potager

L’ensemble ci-dessus est mélangé en hiver puis laissé au repos jusqu’aux plantations de printemps.
Les végétaux morts sont déposés sur le sol en fin de saison sans brassage.
Le but à terme est idéalement qu’il n’y est plus besoin de remuer les différentes couches pour laisser libre court à la formation de l’humus.

L’objectif à terme est de cultiver sur 50 cm d’un sol composé d’humus de notre apport. C’est la reconstitution du sol noir ultra-riche que l’on trouve en Guyane, la Terra Petra, le meilleur des sols.

Bon jardinage !
[sc:lien-jardin-et-potager]