La Terra Preta : mystérieux sol le plus riche au monde

Terra Petra, terre la plus fertile

LA TERRA PRETA : MYSTERIEUX SOL LE PLUS RICHE AU MONDE

Qu’est-ce que la Terra Preta, une terre parmi les plus riches du monde ?
Où se trouve la Terra Preta ?
De quoi est-elle composée et comment obtenir un sol super fertile dans nos potagers ?
Vidéo et article sur terre-nouvelle.fr.



Terra Preta : terre la plus fertile

La Terra Preta est considérée comme l’une des terres les plus riches du monde.
En Guyane, alors que le sol est en grande partie très pauvre et beaucoup trop acide, on trouve à l’est, près de la frontière avec le Brésil, la Terra Preta. On retrouve cette terre dans d’autres pays d’Amérique latine.
Ces zones présentent des surfaces « cyclopéennes ».
Sur près de 2m de profondeur, cette terre noire est extrêmement riche et fertile, riche en azote, phosphore, potassium, calcium en matières organiques, en charbon et donc en nutriments.
Des chercheurs expliquent la présence de cette épaisse couche ultra-fertile : elle aurait été constituée par l’humain plusieurs siècles avant notre ère.
Les locaux affirment qu’ils en prélèvent pour leurs cultures personnelles mais qu’ils observent qu’elle se reconstitue d’1 cm par an ! (chose que je n’arrive pas à expliquer).

Comment a été constituée la Terra Preta

Les chercheurs ont tenté de déterminer la composition d’origine de cette Terra Preta :
– Résidus de récolte
– déchets végétaux terrestres et aquatiques
– déjections humaines et animales
– os d’animaux terrestres et de poissons
– morceaux de terre cuite
– cendre et charbon.

Comment obtenir pour nos potagers une terre ultra fertile ? Inspirons-nous de la Terra Preta !

Comment obtenir pour nos potagers une terre ultra fertile ? Inspirons-nous de la Terra Preta !

Comment imiter la Terra Petra pour nos potagers

La Terra Preta, vous l’aurez compris, c’est une sorte de méga compost, comme si des géants avaient, pendant des centaines d’années, accumulé leurs déchets pour en faire une terre ultra-riche pour leurs cultures.

Il est possible de faire, à notre niveau et dans une moindre mesure, un équivalent : en compostant.

Des amis qui habitent dans le Pilat (Loire) ont récemment acheté une maison avec jardin. Leur potager avait, dès leur arrivée, une belle terre noire due à une très vieille pratique de compostage des anciens habitants : les légumes poussaient super bien !…

Même si je ne conseillerais pas les déjections humaines et d’animaux de compagnie pour éviter la propagation de maladies (et dans certains cas de médicaments ingérés), je vous conseille de composter tout ce qui peut se décomposer :
– cartons sans encres nocives
– charbon et cendres de la cheminée
– déchets végétaux non acides (attention à la coupe des conifères qui donne un sol trop acide impropre à la culture)
– miettes, pain dur, pâtes et riz (si vous n’avez pas de poules)
– terre cuite
– déjections issues du poulailler
– fumier bien décomposé (sinon les graines ingérées germent, je parle par expérience) :attendre 2 ans que le fumier soit bien décomposé avant de l’incorporé
– os, coquilles d’œuf, concassés
– coquille d’huitre, de moule et d’autres coquillages concassées.
Les restes de viande et poisson seront donnés aux poules afin d’éviter les maladies dans le compost (et les vers de terre n’aiment pas). L’azote sera retrouvé dans leurs déjections.

Bien sûr, n’oubliez pas que le compost sera riche à condition d’y incorporer des éléments riches.
Hors, notre alimentation, nos sols sont de plus en plus pauvres, donc il faudra beaucoup de temps, d’apport et de patience pour parvenir à un résultat comparable à celui de la Terra Preta d’Amérique latine. Certains peuvent y incorporer des roches broyées contenant des minéraux qui feraient défaut à leur sol. Cela demande une analyse préalable approfondie de la composition du sol.

Considérez que vous faites une offrande à la Terre !

Bon travail au potager 😉
[sc:lien-survivalisme-et-potager]